Fils de Pierre Rougon et Félicité Puech.
Eugène fait des études de droit à Paris puis revient à Plassans, où il vit maigrement pendant 15 ans.
Coopérant activement au coup d'Etat du 2 décembre 1851, il fournit des instructions à son père pour qu'il convertisse Plassant aux idées napoléoniennes.
Député des Deux-Sèvres, il est fait chevalier de la Légion d'honneur après le triomphe du coup d'Etat, et accède à la présidence du Conseil d'Etat en 1856.
Entouré d'une bande affamée de pouvoir, il doit combler ses fidèles de faveurs compromettantes et rêve de devenir très puissant, n'aimant le pouvoir que pour le pouvoir.
Il laisse s'accomplir l'attentat de la rue Le Peletier contre Napoléon III le 14 janvier 1858, espérant ramasser le pouvoir dans les décombres. Ainsi, l'empereur le rappelle au ministère de l'intérieur et Eugène fait alors régner la peur sur la France, censurant tout.
Pendant douze années consécutives au ministère, il satisfait son appétit souverain du pouvoir. Après la chute de l'Empire, il redevient simple député.
→ La Fortune des Rougon
→ La Curée
→ Son Excellence Eugène Rougon
→ L'Argent
→ Le Docteur Pascal |
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Pascal ROUGON (1813 - 1873) |
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Fils de Pierre Rougon et Félicité Puech. Père de l'Enfant inconnu.
Après de brillantes études de médecine à Paris, Pascal revient à Plassans pour se consacrer à ses recherches scientifiques dans son laboratoire personnel. Se contentant d'une clientèle de quelques malades qui lui apporte juste de quoi vivre, il devient un homme très connu du monde savant grâce aux mémoires qu'il fait parvenir à l'Académie des Sciences.
A 41 ans, il recueille sa nièce Clotilde, fille d'Aristide, âgée de 7 ans, pour égayer sa maison de savant. Il étudie passionnément le problème de l'hérédité, prenant sa propre famille comme sujet d'exploration.
Envahis progressivement d'un immense amour, Pascal et Clotilde vont vivre une idylle heureuse et passionnée, jusqu'à ce que Pascal soit ruiné par la fuite du notaire qui disposait de ses rentes. Ruiné, désespéré de n'avoir pu donner à Clotilde l'enfant qui aurait consacré leur amour, et soucieux d'assurer son avenir, il décide de se séparer de celle-ci et l'envoie au chevet de son frère malade à Paris.
Au moment où il apprend la naissance prochaine de leur enfant, Pascal rappelle Clotilde. Elle rentrera deux heures après sa mort, après qu'il eut succombé à une maladie de cœur. Sa mère, qui depuis longtemps préparait une destruction des documents qui salissaient la postérité de la famille, aura le temps d'anéantir l'œuvre de Pascal en un immense autodafé.
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→ La Curée
→ La faute de l'abbé Mouret
→ Le Docteur Pascal |
Aristide ROUGON dit SACCARD (1815 - ) |
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Fils de Pierre Rougon et Félicité Puech. Père de Maxime, Clotilde et Victor Rougon.
Envoyé à Paris pour étudier le droit, Aristide vit une existence paresseuse pendant deux années, ne passant aucun examen. Rentré à Plassans, il épouse à 21 ans Angèle Sicardot avec qui il aura deux enfants. Employé à la sous-préfecture, recevant un médiocre salaire, il défend des idées républicaines lorsqu'il sent arriver la révolution de 1848. Opportuniste, il se rallie au bonapartisme au moment du coup d'Etat.
Suite au coup d'Etat, son frère Eugène lui offre à Paris une place de commissaire-voyer adjoint. Après la mort de sa femme Angèle, il se marie en 1855 à Renée Béraud Du Châtel, qu'il dépouillera discrètement, fondant une fortune nouvelle. En 1864, Renée meurt et Aristide, suite à des affaires désastreuses, est obligé de liquider sa situation.
Il fonde alors la Banque Universelle, augmente par la suite le capital de façon irrégulière et fait s'envoler le cours de bourse des actions de sa société. Ruiné en une seule journée, il est condamné à cinq ans de prison de trois mille francs d'amende. Il s'installe alors en Hollande, se consacrant au projet de desséchement d'immenses marais.
Après la chute de l'Empire, malgré sa condamnation, Aristide revient en France et devient directeur du journal républicain l'Époque. Convoitant depuis longtemps la fortune de son fils ataxique Maxime, il finira d'achever ce dernier et s'accaparera son argent et son hôtel.
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→ La Curée
→ La Joie de vivre
→ L' Argent
→ Le Docteur Pascal |
Fille de Pierre Rougon et Félicité Puech. Mère d'Angélique Rougon.
A 20 ans, Sidonie épouse un clerc d'avoué de Plassans et le couple part s'établir à Paris. Il y tente le commerce des fruits du midi, sans succès. A 32 ans, veuve, Sidonie exerce des métiers louches dans une boutique du boulevard Poissonnière. 15 mois après le décès de son mari, elle a une fille qu'elle abandonne à l'Assistance publique.
Elle est employée par son frère aîné Eugène à des besognes mystérieuses et combine également le mariage de son frère cadet Aristide avec Renée Béraud du Châtel. Aussi, moyennant finances, elle s'applique à étouffer tous les scandales.
Beaucoup plus tard, devenue trésorière de l'œuvre du Sacrement, Sidonie se retire dans une maison religieuse.
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→ Le Rêve
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Marthe ROUGON (1820 - 1864) |
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Fille de Pierre Rougon et Félicité Puech. Mère d'Octave, Serge et Désirée Mouret.
A 20 ans, Marthe épouse son cousin François Mouret, le commis du commerce de ses parents, fils d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret. Le couple quitte Plassans en 1845 pour Marseille, où il aura trois enfants. 20 ans plus tard, retirée à Plassans, la famille mène une vie tranquille.
En 1862, l'abbé Faujas, un prêtre bonapartiste qui cherche à s'imposer au monde féminin de Plassans, s'installe chez les Mouret. Marthe ne fréquente pourtant pas alors l'église, mais manipulée par Faujas, elle s'oublie avec ferveur dans la dévotion. Ainsi, celle-ci laisse successivement partir ses enfants qu'elle avait adorés et finit par détester son mari. François, accusé d'être un homme violent, est alors enfermé à l'asile des Tulettes.
Marthe, déjà sujette à des crises nerveuses, subit une crise finale suite à une violente dispute avec le prêtre. Après cette explication, elle court délivrer son mari, qu'elle découvre en état de folie complète. Terrorisée, elle se réfugie chez sa mère où elle meurt le même soir. De son côté, François incendie leur maison, et périt dans l'incendie, de même que Faujas.
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→ La Conquête de Plassans |
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